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2013-07-21 05:33:58, vasárnap
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Supervielle, Jules: Prière à l'inconnu
Prière à l'inconnu (French)
Voilà que je me surprends à t'adresser la parole,
Mon Dieu, moi qui ne sais encore si tu existes
Et ne comprends pas la langue de tes églises chuchotantes.
Je regarde les autels, la voűte de ta maison,
Comme qui dit simplement: voilà du bois, de la pierre,
Voilà des colonnes romanes.
Il manque le nez à ce saint.
Et au-dedans comme au-dehors, il y a la détresse humaine.
Je baisse les yeux sans pouvoir m'agenouiller pendant la messe,
Comme si je laissais passer l'orage au-dessus de ma tête.
Et je ne puis m'empêcher de penser à autre chose.
Hélas ! j'aurai passé ma vie à penser à autre chose.
Cette autre chose, c'est encore moi.
C'est peut-être mon vrai moi-même.
C'est là que je me réfugie.
C'est peut-être là que tu es.
Je n'aurai jamais vécu que dans ces lointains attirants.
Le moment présent est un cadeau dont je n'ai pas su profiter.
Je n'en connais pas bien l'usage.
Je le tourne dans tous les sens,
Sans savoir faire marcher sa mécanique difficile.
Mon Dieu, je ne crois pas en toi, je voudrais te parler tout de même.
J'ai bien parlé aux étoiles, bien que je les sache sans vie,
Aux plus humbles des animaux, quand je les savais sans réponse,
Aux arbres qui, sans le vent, seraient muets comme la tombe.
Je me suis parlé à moi-même, quand je ne sais pas bien si j'existe.
Je ne sais si tu entends nos prières, à nous les hommes,
Je ne sais si tu as envie de les écouter.
Si tu as, comme nous, un coeur qui est toujours sur le qui-vive
Et des oreilles ouvertes aux nouvelles les plus différentes
Je ne sais pas si tu aimes à regarder par ici.
Pourtant je voudrais te remettre en mémoire la planète terre
Avec ses fleurs, ses cailloux, ses jardins et ses maisons
Avec tous les autres et nous qui savons bien que nous souffrons.
Je veux t'adresser sans tarder ces humbles paroles humaines
Parce qu'il faut que chacun tente à présent tout l'impossible.
Même si tu n'es qu'un souffle d'il y a des milliers d'années
Une grande vitesse acquise
Une durable mélancolie
Qui ferait tourner encore les sphères dans leur mélodie
Je voudrais, mon Dieu sans visage et peut-être sans espérance
Attirer ton attention parmi tant de ciels vagabonde
Sur les hommes qui n'ont pas de repos sur la planète.
Ecoute-moi ! Cela presse. Ils vont tous se décourager
Et l'on ne va plus reconnaître les jeunes parmi les âgés
Chaque matin, ils se demandent si la tuerie va commencer.
De tous côtés, l'on prépare de bizarres distributeurs de sang de plaintes et de larmes
L'on se demande si les blés ne cachent pas déjà des fusils.
Le temps serait-il passé où tu t'occupais des hommes ?
T'appelle-t-on dans d'autres mondes, médecin en consultation,
Ne sachant où donner de la tête
Laissant mourir sa clientèle ?
Ecoute-moi ! Je ne suis qu'un homme parmi tant d'autres.
L'âme se plait dans notre corps,
Ne demande pas à s'enfuir dans un éclatement de bombe.
Elle est pour nous une caresse, une secrète flatterie.
Laisse-nous respirer encore sans songer aux nouveaux poisons
Laisse-nous regarder nos enfants sans penser tout le temps à la mort.
Nous n'avons pas du tout le coeur aux batailles, aux généraux.
Laisse-nous notre va-et-vient, comme un troupeau dans ses sonnailles,
Une odeur de lait frais se mélant à l'odeur de l'herbe grasse.
Ah ! si tu existes, mon Dieu, regarde de notre côté.
Viens te délasser parmi nous.
La terre est belle, avec ses arbres, ses fleuves et ses étangs,
Si belle, que l'on dirait que tu la regrettes un peu
Mon Dieu, ne va pas faire la sourde oreille
Et ne va pas m'en vouloir si nous sommes à tu et à toi
Si je te parle avec tant d'abrupte simplicité.
Je croirais moins qu'en tout autre en un Dieu qui terrorise.
Plus que par la foudre, tu sais t'exprimer par les brins d'herbe
Et par les jeux des enfants et par les yeux des ruisseaux.
Ce qui n'empêche pas les mers et les chaînes de montagnes.
Tu ne peux pas m'en vouloir de dire ce que je pense
De réfléchir comme je peux sur l'homme et sur son existence
Avec la franchise de la terre et des diverses saisons
Et peut-être de toi-même dont j'ignorerais les leçons
Je ne suis pas sans excuses
Veuille accepter mes pauvres ruses
Tant de choses se préparent sournoisement contre nous
Quoi que nous fassions, nous craignons d'être pris au dépourvu
Et d'être comme le taureau
Qui ne comprend pas ce qui se passe
Le mène-t-on à l'abattoir
Il ne sait où il va comme ça
Et juste avant de recevoir le coup de mort sur le front
Il se répète qu'il a faim et brouterait résolument
Mais qu'est-ce qu'ils ont ce matin avec leurs tabliers pleins de sang
A vouloir tous s'occuper de lui ?
Imádság az ismeretlenhez (Hungarian)
Lám, azon kapom magamat, hogy hozzád intézem
szavam,
én, Istenem, aki azt sem tudom még, hogy vagy-e,
és suttogó templomaid nyelvét nem értem,
nézem az oltárokat, házad boltíveit,
mint aki egyszerűn: ,,Íme, fa - mondja -, íme, kő,
ezek itt román oszlopok, annak a szentnek hiányzik
az orra,
s idebent is, mint odakint, csupa emberi nyomorúság."
Mise alatt lesütöm a szemem, de letérdelni nem tudok.
Mintha hagynám, hogy a vihar elhúzzon a fejem fölött,
s hogy másra ne gondoljak, meg nem állom.
Bár úgy töltöttem volna életem, hogy mindig másra
gondolok,
ez a más, ez is én vagyok, talán ez az igazi lényem.
Ide menekülök, s itt vagy talán te is,
mindige vonzó messzeségben vágytam élni,
a jelen pillanat ajándék s hasznomra fordítani sose
tudtam,
nyitját nem ismerem, forgatom erre-arra,
bonyolult szerkezetét járásra bírnom sose sikerült.
Nem hiszek benned, Istenem, mégis szeretnék beszélni
veled;
a csillagokkal is beszéltem, pedig tudom, hogy
élettelenek,
s a legszerényebb állatokkal is, pedig tudtam, hogy
nem felelnek,
s a fákkal is, bár ha nem járna szél, némák volnának,
mint a sír.
Magammal is beszéltem, pedig nem tudom biztosan,
hogy vagyok-e.
tudom, hogy meghallod-e imánkat, a miénket,
emberekét,
hogy szívesen hallod-e, ha hallod,
bogy van-e, mint nekünk, szíved, mely mindig retteg,
mindig résen áll,
s van-e éber füled a különféle híreket figyelni.
Nem tudom, szeretsz-e ide lenézni,
mégis szeretném eszedbe idézni ezt a bolygót, a Földet
virágaival, kavicsaival, kertjeivel, házaival.
Mind a többiekkel s velünk, akik tudjuk, hogy
szenvedünk.
Szeretnék késedelem nélkül szólni hozzád alázatos
emberi szavaimmal,
mert most mindegyikünk meg kell hogy kísértse
a teljes lehetetlent,
még ha egyéb se vagy, tízezer év előtti fuvalom csak,
sodró kezdősebesség, vagy maradandó szomorúság,
mely a szférákat dallamukra máig forgatja még.
Szeretném, orca nélkül létező és talán reménytelen.
Istenem,
figyelmed, annyi kóbor ég között, az emberekre vonni,
kiknek nincs már nyugalmuk e planétán.
Figyelj rám, sürgős a dolog, elcsüggednek lassan
mindannyian,
s a vének közt az ifjakat már nem ismerni meg
maholnap.
Minden reggel azt kérdezik szorongva, nem az öldöklés
kezdetére keltek-e,
a vérnek, a kínnak, a könnynek
furcsa osztogatóit készítik mindenütt,
azt kérdezik, nem rejtenek-e már fegyvereket a
búzatáblák.
Elmúlott volna az az idő, mikor még törődtél az
emberekkel,
más világokba hívnak talán, tanácskozásra orvost,
ki azt se tudja, hova kapjon, s betegei sorra kihalnak?
Figyelj rám, egy ember vagyok a többi sok közt,
testünkben jól érzi magát a lélek, nem akar megszökni
belőle valami bombarobbanásban,
szelíd cirógatás, titkos hízelkedés nekünk ő.
Engedj még úgy lélegzenünk, hogy ne kelljen új
mérgeken tűnődnünk,
engedd úgy néznünk a gyermekeinket, hogy ne
gondoljunk folyton a halálra.
A mi szívünk nem a csatáké és nem a tábornokoké.
Hadd kóboroljunk erre-arra, mint kolompszavával a
nyáj,
és nyomában a tej szaga a kövér fű szagával elvegyül.
Ó ha vagy, Istenem, tekints le ránk
pihenj meg köztünk, jöjj, a Föld olyan szép fáival,
folyóival, tavaival, hogy azt hinné az ember,
hogy egy kicsit sajnálod is.
Uram, ne engedd el füled mellett továbbra is szavunkat,
s ne haragudj reám, amiért így tegeződöm veled
s ily kurtán-furcsán egyszerűn beszélek,
de semmiben sem hinnék oly kevéssé, mint egy olyan
Istenben, aki zsarnok;
s jobban ki tudod fejezni magad villámodnál
a hajlékony füvekkel,
patakok tárt szemével s a kisgyerekek játékaival,
amitől bízvást téged vallanak még a tengerek és a
hegyláncok is.
Nem haragudhatsz meg reám, mert ami a szívemen,
az a számon,
és eltűnődöm, ahogy telik tőlem, az emberen és létén,
oly nyíltan, mint amilyen nyílt a Föld s a forgó évszakok
(s te magad is talán; bár leckéid nem ismerem).
Vannak mentségeim, tűrd el gyarló fondorkodásaim,
olyan sok minden készül alattomban ellenünk,
bármit tegyünk is, egyre rettegünk, hogy így lepnek
meg, készületlenül,
mint a bikát: mi történik, nem érti,
a vágóhídra vezetik, nem tudja, hova baktat,
s épp mielőtt a halálos csapás a homlokára sújt,
éhét bőgi szegény, konokul legelni szeretne,
de mi történt velük ma reggel, hogy vértől lucskos
kötényeikben
mind vele akarnak törődni?
Rónay György
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, kategória: Jules Supervielle 1. |
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2013-07-19 14:11:10, péntek
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Supervielle, Jules: Feledékeny emlékezet (Oublieuse mémoire in Hungarian)
Oublieuse mémoire (French)
Pâle soleil d'oubli, lune de la mémoire,
Que draines-tu au fond de tes sourdes contrées ?
Est-ce donc là ce peu que tu donnes à boire
Ces gouttes d'eau, le vin que je te confiai ?
Que vas-tu faire encor de ce beau jour d'été
Toi qui me change tout quand tu ne l'as gâté ?
Soit, ne me les rends point tels que je te les donne
Cet air si précieux, ni ces chères personnes.
Que modèlent mes jours ta lumière et tes mains,
Refais par-dessus moi les voies du lendemain,
Et mène-moi le coeur dans les champs de vertige
Où l'herbe n'est plus l'herbe et doute sur sa tige.
Mais de quoi me plaignais-je, ô légère mémoire...
Qui avais soif ? Quelqu'un ne voulait-il pas boire ?
*
Regarde, sous mes yeux tout change de couleur
Et le plaisir se brise en morceaux de douleur,
Je n'ose plus ouvrir mes secrètes armoires
Que vient bouleverser ma confuse mémoire.
Je lui donne une branche elle en fait un oiseau,
Je lui donne un visage elle en fait un museau,
Et si c'est un museau elle en fait une abeille,
Je te voulais sur terre, en l'air tu t'émerveilles !
Je te sors de ton lit, te voilà déjà loin,
Je te cache en un coin et tu pousses la porte,
Je te serrais en moi, tu n'es plus qu'une morte,
Je te voulais silence et tu chantes sans fin.
Qu'as-tu fais de la tour qu'un jour je te donnai
Et qu'a fait de l'amour ton coeur désordonné ?
*
Mais avec tant d'oubli comment faire une rose,
Avec tant de départ comment faire un retour,
Mille oiseaux qui s'enfuient n'en font un qui se pose
Et tant d'obscurité simule mal le jour.
Écoutez, rapprochez moi cette pauvre joue,
Sans crainte libérez l'aile de votre coeur
Et que dans l'ombre enfin votre mémoire joue,
Nous redonnant le monde aux actives couleurs
Le chêne redevient arbre et les ombres, plaine,
Et voici donc ce lac sous nos yeux agrandis ?
Que jusqu'à l'horizon la terre se souvienne
Et renaisse pour ceux qui s'en croyaient bannis !
Mémoire, soeur obscure et que je vois de face
Autant que le permet une image qui passe ...
*
J'aurai rêvé ma vie à l'instar des rivières
Vivant en même temps la source et l'océan
Sans pouvoir me fixer même un mince moment
Entre le mont, le plaine et les plages dernières.
Suis-je ici, suis-je là ? Mes rives coutumières
Changent de part et d'autre et me laissent errant;
Suis-je l'eau qui s'en va, le nageur descendant
Plein de trouble pour tout ce qu'il laissa derrière?
Ou serais-je plutôt sans même le savoir
Celui qui dans la nuit n'a plus que la ressource
De chercher l'océan du côté de la source
Puisqu'est derrière lui le meilleur de l'espoir ?
Feledékeny emlékezet (Hungarian)
Ó feledés fakó napja, emlékezet
bús holdja, mit cipelsz süket éjed ködében?
Csak pár csöpp vizet adsz innom a bor helyett,
amit balgán reád bíztam valaha régen?
Mit művelsz majd e szép nyári nappal is, álnok,
ki amit tönkre nem teszel, azt elvarázslod?
Jó, ne add vissza úgy, mint én adom neked
át e lágy levegőt s kedves személyeket.
Formáld napjaimat fényeddel és kezeddel,
fölöttem holnapom íves útját vezesd el
s ragadd el szívemet a mámoros mezőkig,
hol nem fű már a fű és szárán tépelődik.
De ó emlékezet! mért bánkódtam, s mi bántott?
Ki szomjazott? Talán valaki inni vágyott?
*
Nézd, minden színt cserél, ha pillantásom érte,
széttörik az öröm száz fájdalom-cserépre,
kinyitni sem merem titkos szekrényemet,
úgy összedúlta a kusza emlékezet.
Egy ágat adok: ő egy madarat kohol lám,
egy arcot mutatok és lesz belőle ormány,
s ha ormányt, méheként rebben föl egy virágról,
földre kívántalak, s a magasban cikázol!
Ágyadból keltelek föl, és már messze vagy,
sarokba dugtalak, s te ajtómon kopogtál,
magamba zártalak, nem vagy csak egy halott már.
folyton dalolsz, pedig csöndnek akartalak.
Mivé lett a torony, mit neked adtam egyszer,
és rendetlen szived mit tett a szerelemmel?
*
Hogy lesz egy rózsaszál ekkora feledésből,
egyetlen érkezés ennyi útrakelésből?
Száz szállóból se lesz egy pihenő madár,
s rosszul színlel napot ilyen sűrű homály.
Figyelj rám, hajtsd szegény arcodat ide lágyan,
ne félj, hagyd, hogy szived szárnyát kiszabadítsa.
játsszék boldogan az emlékezet az árnyban,
s adja élő szinét a létnek végre vissza.
Újra fa lesz a tölgy és az árnyék mező,
s megnőtt szemünk előtt csillámlik ez a tó itt,
emlékezzék a föld egész a horizontig,
s száműzöttjeinek szülessék újra ő!
S add, ó emlékezet, hogy végre látva lássak,
habár egy fátylasan rebbenő képen át csak...
*
Álmodtam: életem folyam és hömpölyög
s úgy él egyszerre, mint forrás és óceán,
nem pihenhetve meg, egy percre bár csupán,
a hegy, a síkok és a torkolat között.
Itt vagyok, ott vagyok? Megszokott partjaim már
változnak hűtlenül és tévelyegni hagynak;
omló vize vagyok, vagy úszója a habnak,
zavarban mindazért, amit elhagytam immár?
Vagy inkább az vagyok, ki öntudatlanul,
ha már éje ölén más megoldásra nem lelt,
egyre ott keresi a forrásnál a tengert,
mert reménye java már mögötte fakul?
Rónay György
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, kategória: Jules Supervielle 1. |
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2013-07-19 01:02:11, péntek
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Supervielle, Jules: A halál kertjei (Le Jardin de la Mort in Hungarian)
Le Jardin de la Mort (French)
Le jardin de la mort riche d'arbres sans nombre
Continue à jamais nos plus secrets désirs,
Un regret souterrain s'y change en herbe sombre
Puisqu'il n'a pas trouvé la force de mourir.
De quelle lourde tête humaine,
Volubilis, es-tu sorti,
Et d'ou vient cette grande peine
Qui se fait jour dans cet épi?
La terre prend en amitié
Les plus humbles de nos soucis
Et recouvre plus qu'à moitié
Les cœurs privés d'humaine vie.
Mais, pauvre vie insatisfaite,
Tu voudrais relever la tête
Et tu cherches un nouveau cœur
Pour loger ton ancienne ardeur,
Ne cherche plus, c'est autre chose
Que tu trouveras dans la rose,
Dans sa fraîcheur renouvelée
Par les larmes de la rosée.
Et ne regrette rien tout bas
A la manière de naguère.
Sache te livrer tout entière
Aux plantes, ne lésine pas,
Sans réticence ni colère
Fie-toi aux formes de la terre,
Mais voilà qu'enfin tu consens
A t'abandonner en tous sens.
Vois comme ta vieille folie
En mille herbes se modifie,
Regarde ton ancien courage
Le voilà devenu branchage.
L'horreur de la mort, avouée,
En feuillages s'est dénouée"
Par là-dessus un peu de vent,
C'est le nouveau contentement.
Et voici maintenant, racines et surface,
Un beau parc plus humain que la ville aux grands cris,
Et parfois un grand cerf y prend, toute la place,
Vois s'étoiler le vide errant derrière lui.
A halál kertjei (Hungarian)
A halál kertjei, dús fákkal népesülten
legélőbb vágyaink élik tovább örökkön,
mély, föld alatti bú nyer formát ott a fűben,
mert halni gyönge volt, amíg fönt élt a földön.
Hajnalka, mily bús koponyának
kelyhéből nősz ki, kék virág,
és honnét jő a kín, a bánat,
mely e tüskében üt tanyát?
Mert nincs oly halk gondunk-bajunk,
melyre a jó föld írt nem adna,
s szívünket is, ha meghalunk,
szelíd pólyákkal betakarja.
De csonka lét, te megtörött, ki
szeretnél ismét talpra szökni
és új szívet kutatsz vadul
a régi lángnak otthonul:
hagyd abba, más az üdv, amit már
a ringó rózsa kelyhe kínál
hűs éjjelén, midőn a harmat
könnyétől újton újra sarjad;
és ezt se tedd: ezen s azon
bánkódni, mint dohogva nemrég;
próbáld meg, oldódj föl a gyengéd
növényvilágban szabadon;
ne húzódozz, ne légy mogorva,
barátod mind e földi forma;
bízz bennük; szíved végre hát
egészen megadja magát.
És lám, a régi sok bolondság
ezer fűszállá változott át,
és íme, hajdan hősi kedved
most mint egy fának ága reszket.
A vad halál nyílt, páni gondja
átlényegült a lenge lombba,
rá gyönge szél suhan le, és
ragyog a megelégedés.
S most itt él, gyökerek s koronák szövedéke,
e szép kert, s emberibb, minta sikoltó város,
s olykor egy óriás szarvas szökik föléje,
s mögötte a homály csillagokkal virágos.
Rónay György
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, kategória: Jules Supervielle 1. |
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2013-07-18 13:04:37, csütörtök
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Supervielle, Jules: Isten az emberre gondol (Dieu pense à l'homme in Hungarian)
Dieu pense à l'homme (French)
Il faudra bien qu'il me ressemble
Je ne sais encore comment,
Moi qui suis les mondes ensemble
Avec chacun de leurs moments.
Je Le veux séparer du reste
Et me l'isoler dans les bras
Je voudrais adopter ses gestes
Avant qu'il soit ce qu'il sera,
Je le devine à sa fenêtre
Maïs la maison n'existe pas.
Je le tâte, je le tâtonne,
Je le forme sans le vouloir
Je me le donne, je me l'ôte,
Que je suis pressé de le voir !
Je le garde, je le retarde
Afin de Le mieux concevoir.
Tantôt, informe, tu t'éloignes
Tu boites au fond de la nuit,
Ou tu m'escalades, grandi,
Jusqu'à devenir un géant.
Moi que nul regard ne contrôle
Je te veux visible de loin,
Moi qui suis silence sans fin
Je te donnerai la parole,
Moi qui ne peux pas me poser
Je te veux debout sur tes pieds,
Moi qui suis partout à la fois
Je te veux mettre en un endroit,
Moi qui suis plus seul dans ma fable
Qu'un agneau perdu dans les bois,
Moi qui ne mange ni ne bois
Je veux t'asseoir à une table,
Une femme en face de toi,
Moi qui suis sans cesse suprême
Toujours ignorant le loisir,
Qui n'en peux mais avec moi-même
Puisque je ne peux pas finir,
'Je veux que tu sois périssable,
Tu seras mortel, mon petit,
Je te coucherai dans le lit
De la terre ou se font les arbres.
Isten az emberre gondol (Hungarian)
A másom lesz, annyit tudok,
noha még nem látom, miképpen,
én, ki a mindenség vagyok
és minden egyes perc a létben.
Kiemelem őt a világ
sűrűségéből a karomba,
s fölvenném a mozdulatát,
mielőtt az lesz, aki volna.
Próbálgatom, tapintgatom,
formálom, bár nem akarom.
Megadom, újra elveszem,
ó, látni végre hogy szeretném!
És őrzöm és késleltetem,
hogy teljesebbé forrja elmém.
Nincs formád, elhagysz hirtelen,
sántikálsz a vak éjszakában,
majd megnövekszel szertelen
s fölkúszol rajtam, óriásan.
Én, kit pillantás el nem érhet,
azt akarom, légy látható;
én örökös nagy csöndben élek,
legyen hát a tiéd a szó.
Én helyemet nem válthatom,
te állj s mozogj a lábadon;
én mindig mindenütt vagyok,
de neked helyet akarok;
oly magam vagyok a mesémben,
mint tévedt bárány a vadonban,
nem eszem, nem iszom, azonban
rakott asztalhoz ülj te szépen
és szemközt veled asszonyod.
Én, ki mindig a legnagyobb
és fáradhatatlan vagyok,
és nem tehetek egyebet,
mert végem soha nem lehet,
téged mulandónak teremtlek,
halandó leszel, kedvesem,
s lefektetlek majd csendesen
a földbe, hol a fák születnek.
Rónay György |
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2013-07-17 14:03:30, szerda
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Supervielle, Jules: Párizs (Paris in Hungarian)
Paris (French)
O Paris, ville ouverte
Ainsi qu'une blessure,
Que n'es-tu devenue
De la campagne verte.
Te voilà regardée
Par des yeux ennemis,
De nouvelles oreilles
Écoutent nos vieux bruits.
La Seine est surveillée
Comme du haut d'un puits
Et ses eaux jour et nuit
Coulent emprisonnées.
Tous les siècles français
Si bien pris dans la pierre
Vont-ils pas nous quitter
Dans leur grande colère ?
L'ombre est lourde de têtes
D'un pays étranger.
Voulant rester secrète
Au milieu du danger
S'éteint quelque merveille
Qui préfère mourir
Pour ne pas nous trahir
En demeurant pareille.
Párizs (Hungarian)
Nyílt város vagy ma, Párizs,
olyan, akár a nyílt seb,
zöldellő rónaságból
mivé lettél te máris!
Ellenséges tekintet
fürkészve puhatol,
valahány régi lármánk
új fülekbe hatol.
A Szajnára vigyáznak,
fönn egy kútból talán,
s nappalon-éjszakán
csak rabként folydogálhat.
Francia századok,
mik oly rég kőbe fagytak,
tartva nagy haragot
végleg magunkra hagynak?
Az éj idegen ország
árnyaitól nehéz.
Eltitkolva mivoltát,
hol úrrá lett a vész,
fakul egy csoda lángja,
s elenyészik, mivel
minket árulna el
régi fényében állva.
Kálnoky, László
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2013-03-08 09:35:05, péntek
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Jules Supervielle
EMLÉKSZEM
Emlékszem - amikor ezt ismételgetem,
Megtudjuk valaha, ki is emlékezik
Ezen a mormoló, forró keresztuton,
Mely szíveként dobog, és nevet ad neki?
Emlékszem, távoli ország volt az a hely,
Délen pillantható meg a mappának alján,
Az ártatlan, sötét reggelt folytonosan
Keresztül-kasul ott csak áztatta az ég.
Emlékszem, és tudom ezt ma bizonyosan,
Én vagyok most, ki ezt az időt szürcsöli:
Éppen viharszünet volt, mikor rád találtam,
Te igazi, nekem rendeltetett, te társam
Húsz esztendőkön át, és ez még így igaz.
Rába György fordítása
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, kategória: Jules Supervielle 1. |
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2011-10-11 22:23:37, kedd
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Supervielle, Jules: Az élet dicsérete (Hommage à la Vie Magyar nyelven)
Hommage à la Vie (Francia)
C'est beau d'avoir élu
Domicile vivant
Et de loger le temps
Dans un coeur continu,
Et d'avoir vu ses mains
Se poser sur le monde
Comme sur une pomme
Dans un petit jardin,
D'avoir aimé la terre,
La lune et le soleil,
Comme des familiers
Qui n'ont pas leurs pareils,
Et d'avoir confié
Le monde à sa mémoire
Comme un clair cavalier
A sa monture noire,
D'avoir donné visage
A ces mots : femme, enfants,
Et servi de rivage
A d'errants continents,
Et d'avoir atteint l'âme
A petit coups de rame
Pour ne l'effaroucher
D'une brusque approchée.
C'est beau d'avoir connu
L'ombre sous le feuillage
Et d'avoir senti l'âge
Ramper sur le corps nu,
Accompagné la peine
Du sang noir dans nos veines
Et doré son silence
De l'étoile Patience,
Et d'avoir tous ces mots
Qui bougent dans la tête,
De choisir les moins beaux
Pour leur faire un peu fête,
D'avoir senti la vie
Hâtive et mal aimée,
De l'avoir enfermée
Dans cette poésie.
Az élet dicsérete (Magyar)
De szép, hogy eleven
szállásul adatott,
hogy otthont adhatott
az időnek szivem,
s látni, hogy tenyerem
úgy simul a világra,
mint egy kerek almára
a kertben odalenn,
hogy szerettem a földet,
a holdat és napot,
s oly otthonosak voltak
s pótolhatatlanok,
s hogy mint deli lovag
a könnyű lábu pejre,
bízhattam dolgomat
a hű emlékezetre,
s hogy arcot kölcsönözve
e szóknak: nő, gyerek,
partként foghattam közre
a kontinenseket,
és szép lassan evezve,
nehogy jöttöm ijessze,
ha beleütközik,
értem a lélekig.
De szép, hogy ismerem
a lombok hűvös árnyát,
s a kor futó indáját
mezítlen testemen,
hogy lehetett kisérnem
a vér útját az érben,
s csöndjén ragyogni által
türelmem csillagával,
s hogy mind e rengeteg
szó itt nyüzsög agyamban,
s a legszürkébbeket
kicsit felizzíthattam,
s érezhettem az élet
tűnő, nyers ízeit,
és átadhattam itt
őket e költeménynek.
Somlyó György
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, kategória: Jules Supervielle 1. |
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2011-05-29 11:47:56, vasárnap
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Supervielle, Jules: A világtérképet becézem (Je caresse la mappemonde Magyar nyelven)
Je caresse la mappemonde (Francia)
Je caresse la mappemonde
Jusqu'à ce que sous mes longs doigts
Naissent des montagnes, des bois
Et je me mouille en l'eau profonde
Des fleuves, et je fonce avec eux
Vers l'océan vertigineux
Débordant de partout mes yeux
Dans la fougue d'un autre monde.
A világtérképet becézem (Magyar)
A földgömböt kezembe véve,
simogató ujjam alatt
hegyek s erdők sarjadzanak,
s én, bukva nagy folyók vizébe,
árjukkal együtt sietek
a szédületes tengerek
felé, merítve szememet
egy más világ igézetébe.
Somlyó György |
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, kategória: Jules Supervielle 1. |
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2011-05-29 10:58:35, vasárnap
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Supervielle, Jules: Az idő lovai (Les chevaux du Temps Magyar nyelven)
Les chevaux du Temps (Francia)
Quand les chevaux du Temps s'arrêtent à ma porte
J'hésite un peu toujours à les regarder boire
Puisque c'est de mon sang qu'ils étanchent leur soif.
Ils tournent vers ma face un œil reconnaissant
Pendant que leurs longs traits m'emplissent de faiblesse
Et me laissent si las, si seul et décevant
Qu'une nuit passagère envahit mes paupières
Et qu'il me faut soudain refaire en moi des forces
Pour qu'un jour où viendrait l'attelage assoiffé
Je puisse encore vivre et les désaltérer.
Az idő lovai (Magyar)
Kapumban az idő lovai ha megállnak,
akaratlanul is néznem kell, hogyan isznak,
mivel a szomjukat véremmel csillapítják.
Hálásan emelik arcomra szemüket,
s hosszú vonásaik úgy elbágyasztanak,
olyan fáradt leszek, oly magányos, esett,
hogy futó éjszaka árasztja el a pillám,
s hirtelen össze kell szednem minden erőmet,
hogy ha majd egy napon jön a szomjas fogat,
életben leljenek, s olthassam szomjukat.
Lator, László |
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2011-05-24 20:38:34, kedd
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Gizella Lapu...... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ............ 2011-05-24 12:44:16
Jules Supervielle
Suttogás
Ne rémüldözzetek,
Záruljon le a pilla,
Míg keménnyé mered,
Mint mozdulatlan szikla.
Hadd dobogjon a szív,
S ha úgy tetszik, megállhat,
Melyet csak titka hív
Dobogni önmagának.
Megülik nyúlt kezek
A jeges bárka mélyét,
S a homlok puszta lesz,
Mint roppant üres térség
Két hadállás között.
Tóth István fordítása
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